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Pour ouvrir le sujet
Dans l’article d’aujourd’hui, juste à l’émergence du printemps 2018, je souhaite vivement apporter ma contribution au dégagement de la culpabilité enracinée dans la conscience humaine, ma pierre à l’édifice de l’innocence cachée en chacun de nous. Pour ce chemin de rencontre avec notre innocence, je propose d’aller regarder le germe de notre culpabilité et donc le pêché originel avec lequel nous naissons selon la Tradition, et d’aller aussi revisiter le karma afin de lui ôter le poids qui pèse dans notre conscience. Dans la série, libération de nos esclavages si nous le voulons, voici de nouvelles portes à ouvrir.
Comme tout ce que j’écris, cet article ne fait pas référence à une voie spirituelle formalisée ou reconnue, mais à ma vision personnelle de l’humanité et du monde. Cette vision spirituelle libre et incarnée, se construit au fur et à mesure de mes expériences et des enseignements puisés à la Source infinie de la connaissance, mise à disposition par l’Esprit à toute personne qui veut bien s’y abreuver. Pour rappel ou information, il pourra être utile de se reporter au début du précédent article publié afin que le vocabulaire employé soit explicite.
La culpabilité, vieille compagne de l’humanité
La culpabilité et moi
Du plus loin que je me souvienne, je vis avec la culpabilité. Certes aujourd’hui grâce au chemin de conscience parcouru, elle n’est plus qu’une option que j’ai le choix de retenir ou de laisser, mais durant des années tout était prétexte à me sentir coupable. Et lorsque je me sentais faiblement coupable, j’avais aussi la possibilité de me sentir indigne et donc honteuse, là aussi sous de multiples prétextes.
En m’intéressant à la psychologie humaine, j’ai très facilement attribué ces fardeaux à mon éducation assez pauvre en reconnaissance de ma valeur et assez riche en désapprobations et reproches variés, et surtout à la morale catholique dans laquelle je me suis immergée dès ma naissance. Voilà qu’en plus de la culpabilité et de la honte, j’avais aussi dans ma panoplie de « pauvre humaine » un statut de victime de parents qui n’avaient jamais entendu parler de Françoise Dolto et ignoraient l’importance des premières années d’existence chez une personne.
Autour de mes 30 ans, après une quinzaine d’années d’athéisme et de vision matérialiste, je vis une expérience d’éveil et découvre l’Esprit dans le corps qui me rappelle que je suis un être spirituel en train de vivre une expérience humaine et non pas l’inverse. Dans cette conscience qui s’ouvre, entre réminiscences de sagesses orientales, résurgence templière, quelques approximations new-age, des approches spirituelles qui s’avèrent hyper-mentales, de belles lectures de Steiner, de Satprem et autres auteurs inspirés, de magnifiques expériences humaines dans le désert et ailleurs, je m’initie à ce que JE SUIS. Le karma rentre dans ma vie et son corollaire, la réincarnation vient me donner bien des explications qui me manquaient cruellement pour voir le sens de mon existence.
Seulement voilà, l’approche karmique telle qu’elle est généralement présentée, vient chez moi, renforcer le terrible mouvement de balancier qui me fait osciller entre coupable et victime, tout en continuant à éprouver de la honte. Le tableau n’est toujours pas hyper plaisant à vivre, même s’il y a un grand mieux dans ma perception des situations.
La culpabilité et l’humanité
Dans ma jeunesse, je croyais être la seule à vivre en couple avec la culpabilité : les autres me semblaient plus sereins, plus confiants, plus innocents que moi. Et puis à force de fréquenter mes semblables, d’écouter leur témoignage, d’accueillir ce qu’ils sont intimement, je me suis bien rendue compte que chacun à sa manière connaissait la culpabilité. Rien d’étonnant puisque l’histoire de l’humanité narrée par la Génèse fait tout de suite état d’une faute impardonnable commise par Eve et qui conduit le couple de nos origines à sortir du paradis où il vivait heureux.
Il n’est nullement question ici d’aborder l’éventail des passionnantes interprétations de ce mythe de notre civilisation occidentale mais seulement de le considérer en tant que porteur d’une information essentielle pour la conscience globale de l’humanité. Dans notre conscience à tous, figure de façon plus ou moins visible et active, la croyance que notre réalité humaine inclut un faute et une condamnation par une autorité suprême. On peut donc dire que le pêché, cible non atteinte au sens originel, est inhérent à la condition humaine sur la terre.
Ma compréhension personnelle de cette croyance en une faute repose sur deux plans : le plan spirituel et le plan physique, biologique de l’être humain. Selon ce que je perçois, ces deux plans se superposent dans notre perception de nous-même, interagissent et déterminent nos comportements.
Pour ces deux plans, un point commun : la coupure dont l’être humain est l’objet, l’aptitude à être coupé, la culpabilité. Le mot culpabilité, de la même racine que « coulpe » que nous connaissons dans « battre sa coulpe » ou dans le fameux « mea culpa », évoque aussi la nature de ce qui peut être coupé, séparé. Même si l’étymologie n’est pas exactement la même, il se trouve qu’en français la culpabilité nous parle à la fois de la faute et de la coupure, de notre aptitude à être coupé.
De coupables coupures ?
La naissance de l’être humain commence par une séparation, confirmée par une coupure. Pour que le JE SUIS se manifeste sur la Terre, il s’humanise biologiquement par une gestation au sein d’un utérus, dans le ventre d’une femme. Lorsque le moment vient de devenir soi et de sortir de la symbiose, l’enfant provoque l’accouchement et aujourd’hui probablement inspire le médecin accoucheur pour fixer la date et l’heure de sa naissance. Cette séparation d’avec la mère s’accompagne presque aussitôt de l’acte qui confirme la nécessité d’être soi : la coupure du cordon ombilical.
Durant la gestation, le fœtus était porté, réchauffé, protégé, nourri sans avoir à mobiliser ses forces, tout lui était donné de manière automatique, la fonction maternelle s’exerçait biologiquement sans avoir à le décider. D’un point de vue organique, cellulaire, l’enfant vit la naissance comme une perte du paradis biologique au sein duquel il était plongé. La coupure est douloureuse, brutale et irréversible, d’autant plus inquiétante que le petit humain n’a pas encore les capacités à se porter lui-même, à réguler sa température, à se protéger et à se nourrir. Il n’est plus en symbiose, et il est à la merci du bon vouloir d’autrui, fragile, dépendant et sans aucun doute un peu désemparé même si une grande partie de sa vie est encore dans ses corps subtils et pas encore dans son corps dense, même si sa perception de l’Esprit est bien plus nette que celle de la matière dans laquelle il se propose d’apprendre à être.
Certes, je sais qu’aujourd’hui nous « psychologisons » fortement cette période de la grossesse et lui attribuons la cause de nombre de nos malheurs. Pour ma part, sans nier l’importance de la vie in utero pour le bien être dans la vie future, je vois ces phénomènes psychologiques liés au karma et à la structure de personnalité choisie par le JE SUIS et l’âme. Je reste persuadée que d’un point de vue biologique, l’utérus, le liquide amniotique, le cordon ombilical et le placenta sont un Éden pour le fœtus et que l’expulsion de ce paradis est vécue comme une punition, une sanction. Face à cette sanction, nous intégrons qu’il y a soit faute préalable de notre part, soit que nous sommes victime d’une immense injustice. Faute et injustice, culpabilité et posture de victime sont les deux pôles d’une même énergie avec laquelle nous allons avoir à composer avec plus ou moins de facilité durant notre existence.
Nos cellules se souviennent du traumatisme de la naissance et notre JE ignorera encore longtemps que cette naissance est le fruit de son propre choix, en accord avec l’âme et le JE SUIS, pour la nécessité de l’expérience humaine sur la terre. De la même manière, nous pouvons voir la sortie d’Adam et Eve du paradis en tant que choix délibéré de l’Esprit, pour la nécessité de l’expérience de l’humanité dans la densité.
Avant d’être des humains, nous étions des dieux
La genèse nous dit qu’avant de manger le fruit de la connaissance du bien et du mal, les humains vivaient heureux au Paradis. Ce bonheur était en quelque sorte obligatoire, non désiré. En effet, Adam et Eve étaient des humains attachés à l’Esprit, en unité parfaite avec leur créateur, avec la source de vie. Aucune alternative à leur nature divine n’existait dans leur conscience, ils étaient contraints de vivre selon la volonté divine de leur père, tout comme le fœtus est inféodé à la volonté de sa mère. En clair, le libre arbitre n’était pas encore disponible et la perception du subtil était plus nette que la perception du plan densifié.
Nous n’allions pas rester dans cette stagnation, puisque l’expérience propre à la Terre inclut que l’humanité exerce sa liberté dans la dualité. Le plongeon de la conscience humaine dans la densité va progressivement permettre aux humains, symbolisés par Adam et Eve, d’avoir avec la matière une alternative à l’Esprit. Il est donc probable qu’à un moment, la conscience humaine se soit dotée d’un corps suffisamment dense et élaboré pour mettre en œuvre le projet du libre choix. Il ne manquait plus qu’un outil propre à l’humanité, à la fois semblable à l’Esprit et légèrement différent de lui. Lucifer se présente sur la Terre sous les traits du serpent et apporte avec lui la pensée, présentée comme fruit de la connaissance du bien et du mal. Avec la pensée, reflet exact de l’Esprit, l’homme va réfléchir, va pouvoir créer comme le Père lui-même crée. Grâce à la pensée, l’humanité va progressivement se détourner de la Source au point de l’oublier. Parallèlement au développement de la pensée chez les humains, les cinq sens prennent de plus en plus d’importance et la perception du monde subtil s’évanouit au profit du seul plan densifié, matériel. Tout ce processus, qui conduit à la situation d’oubli presque total de notre nature spirituelle que nous vivons aujourd’hui, est organisé par notre Esprit, notre dimension divine, autrement dit en accord avec la Source. Alors pourquoi est-il question de faute ? Quel est le problème que nous voyons lorsque nous mettons dans la Genèse, un de nos plus grands mythes fondateurs, une faute si grave qu’elle vaut une condamnation ?
Et les humains voulurent être Dieu
Doté de la pensée, de plus en plus en affinité avec la matière, dégagé de l’automaticité de son comportement divin, invité à exercer sa liberté, l’être humain se rend compte qu’il est un créateur non plus seulement du fait de sa nature spirituelle, mais aussi de par ses capacités humaines. Très vite, la pensée humaine vient se mesurer à l’Esprit, la créature rivalise avec le créateur. Nous, conscience humaine incarnée, représentés par notre Adam et notre Eve, nous voulons être calife à la place du calife, nous devenons les rivaux du Père, de l’Amour Principe Créateur.
Le plaisir de la matière par les cinq sens, la capacité à concevoir des objets concrets de sa main, l’installation des émotions et des sentiments, la jouissance du pouvoir, la liberté octroyée, détournent lentement mais sûrement l’humain de son paradis d’origine. Capable de procréer génitalement sans que l’Esprit n’intervienne de façon visible, l’humain se prend pour Dieu et veut éliminer cela-même qui l’a engendré.
Notre culpabilité a sa racine dans cette rivalité née des pouvoirs matériels, terrestres dont la conscience humaine s’est dotée pour pouvoir mener l’expérience de la liberté. Cette rivalité est perpétuée aujourd’hui encore lorsque, enfants, nous nous confrontons plus ou moins consciemment à nos parents, nous rêvons de les dépasser, voire de les remplacer. L’affaire se joue dans la naïve inconscience de la petite enfance, aux environs de 4 ans. Si ces complexes d’œdipe et d’électre sont sources de développement de la puissance de l’enfant, ils sont aussi caractérisés par une forte culpabilité. Nous rejouons individuellement avec nos parents de chair l’histoire de l’ensemble de l’humanité. Cela vient confirmer la culpabilité du cordon ombilical, la « mauvaise impression » ressentie à la sortie du ventre maternel.
Et maintenant nous sommes des humains amnésiques
Tout cela au fil des siècles de l’expérience de la conscience humaine avec la Terre, conduit à la situation que nous connaissons aujourd’hui : une majorité d’humain a oublié sa nature spirituelle, la vie dans la matière est devenue la seule réalité prise en compte. A force de se densifier, de connaître la matière compacte, la conscience globale de l’humanité est devenue amnésique, l’usage forcené de nos cinq sens a chassé notre essence et éteint notre sixième sens. L’amnésie est notre maladie d’aujourd’hui, cause de notre souffrance et autre source de culpabilité.
Tandis que nous sacrifions au tout économique, à la recherche des plaisirs sensoriels, à la consommation de loisirs, au charme des sirènes médiatiques, au leurre de l’amitié des réseaux sociaux, notre âme continue de nous rappeler la projet d’Amour pour lequel elle est présente dans nos cellules. Par nos intuitions et nos inspirations, notre conscience continue de recevoir le souffle de l’Esprit, l’information de notre nature, les sollicitations de la mission à accomplir. Dans cette posture amnésique, au plus profond de nous, dans un espace de notre conscience plus ou moins caché, nous savons que nous trahissons notre JE SUIS, que nous sommes déloyaux avec nous-mêmes et avec le Principe Créateur. Pour cela aussi nous connaissons la culpabilité.
En nous souvenant de l’histoire de la conscience humaine qui fait le magnifique pari d’exercer la liberté dans la dualité, en nous souvenant de l’union sacrée entre la conscience de la Terre et celle de l’humanité, en nous souvenant des étapes nécessaires à l’évolution de l’incarnation pour que l’expérience soit réalisable, en nous souvenant que nous sommes des facettes de l’Esprit Un et que nous le manifestons dans la diversité, alors nous pouvons sortir de la culpabilité. Nous pouvons aller à la rencontre de notre innocence, de notre âme immaculée, de l’enfant intérieur spontané qui demande à vivre au grand jour.
Le karma regardé de plus près
Il y a encore un siècle, le karma était un concept des traditions orientales inconnu ou presque en Occident. L’édification d’un christianisme unifié par deux conciles au quatrième siècle repose sur un dogme clairement énoncé qui a supposé un choix sur la manière de voir le Créateur, le Christ et l’humanité. Pour la cohérence, les évêques de l’époque ont sélectionné et « corrigé » les évangiles et témoignages de l’enseignement apporté par Jésus pour qu’ils donnent de l’eau au moulin du dogme. Les évangiles canoniques sont exempts de toute mention explicite de réincarnation et de son corolaire, le karma. Les autres évangiles sont déclarés apocryphes parce qu’ils pourraient invalider la vision officielle de la croyance en Dieu telle que l’église chrétienne l’a définie.
En disant à ses adeptes qu’ils n’ont qu’une vie, marquée du pêché originel et menacée de l’enfer et du purgatoire en attendant le jugement dernier, l’Église chrétienne espère mieux asseoir son pouvoir, mieux canaliser le peuple. C’est le principe bien connu de la deuxième chance qui nuirait à l’effort pour réussir du premier coup ! Peur et culpabilité sur fond d’obéissance aveugle sont installés par la religion.
Il y a environ un siècle, les occultistes ont ramené en occident le principe de la réincarnation et du karma. Considérant que l’être humain a eu et aura des vies terrestres avant et après celle-ci, la présence du karma apparaît dans la conscience occidentale. La réincarnation, avec les vies successives qui autorisent à refaire des expériences terrestres, peut présenter un soulagement comparativement à l’obligation, brandie par l’église chrétienne, de réussir en une seule vie . Seulement voilà, il y a le karma, sorte de loi du Talion pour soi-même où l’être est condamné à vivre les conséquences bonnes ou mauvaises de ses actes et qui constitue le bagage avec lequel nous arrivons sur la terre.
A y regarder d’un peu plus près, nous sommes finalement sur un concept assez similaire au pêché originel. Adam et Eve ont commis la faute pour tout le monde, le karma est le reliquat des conséquences des actes de l’individu. Et même si « les bonnes actions » procurent un « bon karma », en règle générale dans les courants spirituels orientaux, il y a une aspiration à se libérer de la roue des incarnations et donc d’en finir avec le karma pesant qu’il faut constamment améliorer.
Le karma indissociable du dharma
Début 2015, j’ai été brutalement enseignée sur la nécessité de mesurer l’importance du « JE », cette instance de l’être qui nous permet d’exercer notre libre arbitre, de prendre toute la responsabilité de nos actions. Au fur et à mesure que ma conscience s’est ouverte au JE, j’ai commencé à percevoir le karma d’une autre manière que celle que je connaissais par ce que j’avais pu lire ou entendre. J’ai de ce fait aussi été enseignée sur le karma en étant invitée à toujours lui associer le dharma, projet d’Amour Absolu à faire vivre sur la Terre au sein de l’Humanité.
Au tout départ du processus de manifestation sur la Terre de l’Esprit, par la Volonté de JE SUIS, l’âme, la conscience et le JE se forment concomitamment sur le même plan subtil, et établissent ensemble le plan de l’expérience terrestre. Sur ce plan subtil, le souffle de l’Esprit rappelle à son trio que le projet est de représenter l’Amour Principe Créateur sur la Terre au sein de l’Humanité, est de faire vivre l’Esprit dans la matière. Lorsque ma conscience s’ouvre à ce que JE SUIS de toute éternité, je me souviens de ce désir ardent d’être là aujourd’hui sur la Terre, je ressens mon enthousiasme sans limite pour ce dharma individuel qui rejoint le dharma de l’ensemble de l’espèce humaine. Je me souviens aussi du karma que j’ai choisi pour réaliser au mieux la mission dont j’ai pris la responsabilité. Le karma m’apparaît alors en tant que potentiel d’amour que je viens actualiser. Ce potentiel s’organise en fonction des expériences vécues dans d’autres incarnations : toutes les cibles que je n’ai pas colorées de mon amour se présentent à moi pour que je puisse les aimer. Mon obsession est de parvenir à reconnaître l’Esprit dans tout ce que je vais rencontrer et me donner à vivre sur la Terre malgré une apparence dense, mon obsession est d’aimer inconditionnellement et délibérément, intentionnellement et librement.
Dans cet « état d’Esprit » au sens propre, aidé par le monde angélique, JE, outil du libre arbitre déjà installé avec la conscience et l’âme, va choisir les conditions de son incarnation : la forme de son corps, la trame de sa personnalité, sa famille, son pays, le milieu socio-culturel, etc. Les choix qui se font à ce stade sont sous-tendus par l’impérieux désir d’offrir à l’âme les fruits de l’Amour, et « JE » dispose pour cela de tout le discernement nécessaire.
La dualité de la densité n’est pas encore aveuglante, la morale humaine ne peut rien juger puisque le bien et le mal ne sont pas ici une réalité, la pensée n’est pas encore là pour argumenter ou séparer. La mémoire de toutes les expériences de l’entité spirituelle que nous sommes dans tous les plans de l’univers est accessible, tel un livre ouvert, et le désir d’aimer nous guide. Et si nous choisissons des paramètres humainement difficiles à vivre, ce n’est en aucun cas pour nous punir mais parce que nous savons que cela est une opportunité pour contribuer à l’élévation de notre conscience individuelle et collective vers notre réalité d’homme/femme-Esprit.
Avoir le karma joyeux
Dans cette période d’apocalypse, de révélation de ce qui était caché, il me semble indispensable de voir la totale responsabilité qui est la nôtre dans tout ce que nous vivons. L’humanité est prête à sortir de l’enfance et de vivre sa souveraineté suprême, sans parent qui évalue et sanctionne, sans morale pour dire ce qui est bien et mal, sans se sentir victime ou coupable.
En choisissant de participer à l’expérience de la conscience humaine sur la terre, notre JE SUIS est joyeux et chacun de nous peut contacter cette joie d’être dans l’aventure. Cette joie est là dans l’instant présent quand la pensée est au repos, quand nous nous relions au noyau des cellules de notre corps physique. Là, nous retrouvons le sens de notre présence dans un corps de chair, au milieu d’une société qui a oublié au point de s’égarer dans l’éphémère. Si vous lisez ces lignes, c’est probablement parce que votre âme vous pousse à vous souvenir que vous avez tout choisi. Vous avez choisi d’être là pour contribuer à l’élévation de la conscience de la famille humaine, vous avez choisi vos talents et ce qui vous semble vos carences, vous avez choisi votre morphologie, votre famille. Rien n’est subi, tout est organisé minutieusement en vue de la croissance spirituelle que l’incarnation dans la densité va permettre. Alors aujourd’hui, je vous invite à regarder votre karma avec la joie de votre âme venue pour aimer, je vous invite à vous alléger des fardeaux que votre perception humaine de l’existence a créés, je vous invite à retrouver le désir ardent de vous-même sur la terre, je vous invite à voir que la perfection de chaque situation vécue apparaît dès qu’elle est mise dans la perspective du dharma, bref, je vous invite à vivre dans la joie et la simplicité que votre âme vous offre !
En guise de conclusion
Le présent article était en germe intérieurement depuis quelques semaines et comme souvent, je remettais à plus tard son écriture. Le 12 mars dernier, alors que j’ouvrais formellement ma conscience à mon JE SUIS pour avoir un éclairage, j’ai senti qu’il était pertinent d’enregistrer le message, ce que je ne fais plus depuis longtemps. J’ai vite compris que je recevais une aide pour me lancer dans mon projet d’écriture et ne plus l’ajourner. Chez moi le processus est long puisque si j’ai bien suivi l’invitation de mon JE SUIS et commencé ma rédaction le 12 mars, elle ne s’achève que le 23 mars.
Canalisation du 12 mars :
J’ai retranscrit le message qui m’était adressé mais peut intéresser aussi toutes les personnes qui désirent manifester loyalement leur JE SUIS. Je vous le mets en partage pour conclure cet article printanier.
« Tu dois œuvrer à la réhabilitation de la manifestation humaine de l’Esprit. Cette réhabilitation se fera d’elle-même dès lors que la conscience humaine aura retrouvé la mémoire de sa nature spirituelle, de la Source qui coule en elle. Quelle que soit votre forme, votre couleur, votre tempérament, quelles que soient vos pensées, vos émotions, vos passions, vous êtes Esprit et vous avez choisi d’être là, par vous-même, par la volonté de votre Esprit, de votre JE SUIS. Vous vous êtes donnés à vivre l’expérience de la liberté pour renforcer votre JE SUIS, pour rapporter à l’Esprit les fruits récoltés au cours de votre expérience sur la Terre.
Chaque expérience, par vous est évaluée au cœur de votre âme. La décantation vous permet de voir ce qui nourrit l’Esprit et ce qui l’affaiblit. Chacun de vos choix en vue de nourrir l’Esprit apporte l’eau de la terre à la source infinie, chacun de vos choix qui appauvrit l’Esprit plonge l’humanité dans un peu plus d’obscurité. Ainsi vous pouvez voir, savoir ce que vous désirez véritablement, ainsi vous pouvez décider en totale liberté de la voie que vous empruntez.
Toi ici, tu as à apprendre à te réjouir encore de la manifestation de l’Esprit que tu es, tu dois apprendre à ne plus ressembler à quelqu’un d’autre que toi-même, même à moi ton frère Jésus, qui te parle en cet instant, à côté de ma mère et sous l’égide de l’Archange Michaël. Je te le dis en vérité, n’essaye pas de me ressembler, sois à la perfection celle que TU ES. Il n’est nul besoin de faire des efforts pour œuvrer, il n’est nul besoin de renoncer pour œuvrer, il est juste nécessaire que tu dises oui à ce qui te met en joie et que tu dises non à ce qui n’est pas joyeux pour toi. Ainsi nul besoin de renoncer, ainsi par la joie laisse-toi guider ! Certes je peux t’aider car la vie humaine que j’ai expérimentée me permet de connaître ce que tu connais, de savoir ce que tu vis. Et si je peux te parler de mon expérience, en aucun cas, je ne souhaite que tu tentes de me ressembler. Sois celle que TU ES !
La question de plaire est toujours d’actualité : plaire aux autres, plaire à toi-même selon les critères dictés par la société humaine au sein de laquelle tu t’es incarnée. Plaire pour être aimée est vain, tu le sais. Plaire veut dire encore ressembler à une image que tu crois aimable, agréable. Et cela consiste une fois de plus à te trahir, à ressembler et non pas à être celle que TU ES. »
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Bonjour Marie-Odile,
Je lis ton article seulement maintenant…. merci ! Tes mots résonnent en moi, à ce que je vis. Je fais l expérience de rencontrer ma partie humaine au quotidien et celle des autres aussi. Et j éprouve cette culpabilité de ne pas être ds l Amour avec moi et avec les autres. Et à chaque réaction du JE, j ai honte. Entre ton premier stage avec toi et aujourd’hui, j ai été enseigné sur ma partie lumineuse et une joie est présente quand j écoute ou lis toute ces connaissances sur qui JE SUIS. Mais je ne me reconnais pas encore d où cette culpabilité, honte et se sentir indigne. Pour imager ce que j expérimente, je me trouve entre deux mondes, la dualité totale, un vide. Et ton article enrichit mes connaissances et le terme qui me résonne est : retrouver la mémoire. Merci pour ton partage.
Jocelyne
Merci Jocelyne de ta contribution.
Je viens de commencer l’écriture d’un article que je publierai dans quelque temps. Le sujet en sera l’unification et j’y proposerai quelques exercices pratiques. Ce que tu dis dans ton message est en plein dans cette actualité.
Je te souhaite de trouver dans ton corps de chair l’endroit de l’Unité où il ne peut y avoir de vide puisque l’Esprit nous habite.
Bien à toi.
Marie-Odile
Ma chère Marie-Odile
« Avoir le karma joyeux » quel beau paragraphe et surtout d’avoir pu le (te) lire . J’ai ressenti beaucoup de résonance .
En cette période pascale de renaissance JE demande à mon Ame de m’aider à libérer et faire vivre en pleine conscience la femme esprit qui est en moi en étant ce que JE SUIS.
Hier je suis allée assister à la messe des rameaux et de la Passion ce fut pour moi très émouvant de réentendre le récit du vécu de Jésus avant sa mise à mort . J’ai ressenti cette énergie christique dont tu m’as si souvent parlé , je t’en remercie.
Dans ma mission d’Ame je ressens profondément les 5 phrases que j’ai pu lire lors de cette célébration . Je vais te les partager:
Allez-vous en sur les places et sur les parvis !
Allez -vous en sur les places ,y chercher des amis.
Tous mes enfant de lumière qui vivent dans la nuit, tous les enfants de mon père, séparés de lui.
Allez vous en sur les places et soyez mes témoins, chaque jour.
En quittant cette terre, je vous ai laissé un message de lumière , qu’en avait vous fait ?
Ensemble si nous le souhaitons, nous pouvons transmettre ce message pour éveiller la conscience de l’humanité .
A très bientôt de te lire
Geneviève
Bonsoir Geneviève,
Quand j’ai commencé à recevoir des enseignements du monde spirituel explicitement, avec beaucoup d’humour il m’était dit que les religions étaient une « entreprise de transport » dont le rôle essentiel avait été de transporter les messages des prophètes et de Jésus du temps où il manifestait le Christ sur la terre. Ton témoignage illustre ce propos car dans les églises encore aujourd’hui, on peut entendre la parole du Christ qui nous invite à le faire vivre;, à guérir l’humanité malade de s’être coupée de sa source.
Oui, nous sommes invités à témoigner de notre divinité, oui nous sommes invités à rayonner la lumière de l’Esprit incarné en nous, oui nous sommes invités à bénir la matière, tout ce qui est vivant, oui nous sommes invités à faire vivre le Christ en faisant l’Unité en nous et autour de nous. Tels que nous sommes, là maintenant, nous sommes prêts à être les apôtres et le don des langues nous est donné pour dire…
A bientôt.
Marie-Odile
Merci pour ces mots qui retracent un parcours de vie, une compréhension de la vie. Tu as l’art d’écrire Marie Odile, merci de partager ce don !
Tes mots résonnent en moi. Je sais ce que tu écris mais ce que je ressens c’est qu’il est bien difficile d’être toujours dans le je suis sans ressentir les éraflures, la culpabilité bien sûr, les manques qui ont parfois tendance à prendre le dessus par rapport à la joie que l’on porte naturellement en soi.
Je suis waouh qu’il est difficile ce chemin !
Bien à toi
Patricia
Bonsoir Patricia,
En effet, je vois bien au quotidien combien il me faut mobiliser ma vigilance pour maintenir ma réalité de femme-Esprit dans ma conscience. Mes cinq sens, et notamment ma vue, me portent à croire que le monde matériel est plus vrai que l’Esprit que JE SUIS de toute éternité, ma personnalité voudrait elle aussi me cantonner à la psychologie et à la pensée au point d’en oublier mon âme. Heureusement celle-ci est magnifiquement puissante, bien logée dans le noyau de mes cellules, et se rappelle à ma conscience pour que mon JE sache discerner, revenir au sens de ma présence sur la Terre.
Parfois oui, le chemin est semé d’étapes difficiles. En ce moment, je vis une étape d’enthousiasme à être là au cœur de l’humanité pourtant bien égarée, car je sens que toutes les années vécues dans cette incarnation n’ont été que préparation à l’action à mener maintenant. Je me sens prête, joyeuse, soutenue par JE SUIS que je sers de mon mieux. L’action est pacifique puisqu’elle est faite d’Amour, de Christ à faire vivre.
Je te souhaite la joie.
Marie-Odile
Merci Marie-Odile d’avoir retracé pour nous ce parcours de la conscience humaine depuis l’origine de nos croyances, qui sont encore trop ancrées dans les réalités que nous créons chaque jour.
Le message d’être enfin soi-même, sans chercher à ressembler, est libérateur. Et je dois avouer qu’il semble être le message du moment, car je l’ai reçu de plusieurs sources récemment. Alors, que le JE SUIS SOIT! Ainsi soit-il…
Cher Fred,
Je me réjouis toujours de savoir qu’il y a concordance dans les enseignements reçus par des personnes humaines qui manifestent l’Esprit dans la diversité. Au fond, nous sommes 7 milliards à recevoir cette même information dans nos cellules, puisque les entités spirituelles bienveillantes qui accompagnent l’Humanité et la Terre nous transmettent exactement ce que nous avons besoin de savoir. Grâce au libre arbitre, chacun en fait ensuite ce que bon lui semble.
Dans tout cela, il semble bien que le plus difficile pour un humain reste d’être lui-même, son JE SUIS. Quel étonnement !
Marie-Odile
Que peut-on ajouter ou retrancher après une telle lecture ! Tu fais le « plein du tout » avec un tel talent ! Merci Marie-Odile pour tout ce que tu apportes à notre compréhension.
Colette
Merci Colette de ton approbation bienfaisante. Que ce printemps 2018 te soit bénéfique et joyeux !
Marie-Odile