Notre conscience : la clé pour l’apocalypse

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Aujourd’hui, je suis poussée à parler des transformations, des crises et des évolutions qui s’accélèrent. Je choisis de titrer « Notre conscience : la clé pour l’apocalypse », mais j’aurais pu tout aussi bien écrire : « La conscience individuelle, outil de la révolution mondiale », ou encore : « L’éveil spirituel : la vague qui transforme le monde ». Je me propose donc ici d’évoquer le rôle essentiel de chaque habitant de la terre dans les mouvements de fond dont nous pouvons ressentir les soubresauts.

L’apocalypse est un dévoilement de ce qui était occulté, une révélation de réalités restées cachées à notre conscience limitée, un avènement de l’homme/femme-Esprit, espèce humaine nouvelle puisque reconnaissant sa propre divinité. Toutes ces évolutions ne peuvent avoir lieu qu’en laissant derrière nous les structures anciennes devenues inopérantes. Lorsque nous résistons à aller vers le nouveau et à nous détacher des anciennes formes, il s’ensuit un chaos. C’est ce chaos que nous vivons actuellement sur la terre, un chaos qui ne fera que grandir tant que nous refuserons d’aller vers ce qui nous appelle, nous hisse, nous invite à vivre pleinement notre nature spirituelle.

Quelques précisions de vocabulaire

Se doter d’un vocabulaire commun pour se comprendre

D’usage commun, le vocabulaire employé dans cet article nécessite toutefois d’être précisé afin que les mots transportent au mieux les informations émises. Le sens que j’énonce est celui que je choisis de donner dans le spectre souvent plus large des significations que le mot contient.

Les notions et le vocabulaire que j’utilise ne sont pas rattachés à une école, un courant spirituel ou un groupe humain constitué, mais issus de ma façon de percevoir la connaissance du monde et de l’humanité. Les mots s’unissent à la notion qu’ils désignent, transmettant l’enseignement reçu au fur et à mesure du besoin que j’en ai.

La conscience

Lorsque je parle de la conscience individuelle, je la définis par : ce qu’un individu sait de lui-même et du monde. La somme des consciences individuelles conduit à évoquer une conscience collective et à ce titre on peut dire qu’un pays est caractérisé par ce que l’ensemble de sa population sait d’elle-même et du monde, et de la même manière, plus largement, on peut parler de la conscience globale de l’humanité pour désigner ce que l’ensemble des humains savent d’eux-mêmes et du monde.
En complément de la conscience, il y a tout ce qui est non-conscient chez l’individu et qui pourtant existe et agit en lui, à son insu. A dessein, je n’emploie pas ici le mot inconscient que la psychologie et encore plus la psychanalyse ont chargé d’autres aspects que je ne souhaite pas retenir. Il est probable que ce qui est nommé subconscient, dont le sens varie selon les écoles, fasse aussi partie de ce que je nomme non-conscient. Pour un certain nombre de personnes la réalité spirituelle du monde, l’âme humaine, sont non conscientes.

Le développement spirituel a vocation à élargir et élever la conscience et ainsi y accueillir, courageusement, ce qui est existe dans le non conscient individuel ou cosmique.

Le « JE »

En fonction de sa conscience, l’être humain dispose d’une certaine lucidité lui permettant de voir relativement clair et donc  de faire des choix. Pour procéder à nos choix nous disposons d’un outil psychique : le « JE ».
Lorsque nous disons « JE », nous le faisons à partir de ce que nous savons de nous et du monde et nous prenons position. Nous nous affirmons, nous choisissons nos options, nous décidons des voies que nous empruntons. Nous nous reconnaissons et agissons en tant qu’individu unique, spécifique.
Le JE est notre instance de décision, celle-la même qui fait que nous exerçons notre libre arbitre et que nous sommes l’ambassadeur de l’entité spirituelle manifestée en humain unique. Plus notre conscience est élevée et plus notre JE est mobilisé, plus notre libre arbitre est effectif. Le « JE » est véritablement l’outil qui permet à chacun d’être « un maître qui maîtrise sa vie », un être souverain.

Le « JE SUIS »

J’appelle « JE SUIS » la dimension spirituelle de l’être humain, son Moi Divin, l’Esprit qui est la source de l’existence de toute personne. JE SUIS est manifesté sur terre par ce que je suis humainement. En employant JE SUIS pour désigner notre nature divine, je souhaite signifier l’unité entre le créateur que nous sommes et la créature depuis laquelle nous avons conscience de nous-même dans notre manifestation terrestre.
Selon ce que je ressens en effet, la création est la manifestation fidèle et parfaite de l’Esprit, du créateur. Chaque élément de la création contient le principe créateur et par sa présence témoigne du sacré.
La nature de JE SUIS est éminemment spirituelle : il est constitué d’Esprit et constitutif de l’Esprit.

L’âme

L’ADN, selon une photo du magazine Sciences et Avenir

L’âme humaine est l’interface entre l’Esprit et la matière. Elle a l’élasticité nécessaire pour être à la fois enracinée dans le plan spirituel et être ancrée dans la chair, pour conserver la totalité de l’information de l’Esprit et se combiner avec les atomes qui constituent le corps physique qui vit dans l’espace-temps. Elle est « façonnée » par le JE SUIS lorsque celui-ci décide de se manifester sur la Terre et de faire une nouvelle expérience humaine. Elle est présente dans le noyau des cellules de chaque être humain, par le biais de l’ADN qui encode les informations de notre JE SUIS,  de l’entité spirituelle que nous sommes.
Grâce à la présence de l’âme dans le corps physique, l’Esprit que nous sommes est présent et a la capacité d’agir concrètement en nous, pour nous. Les demandes ou « prières » que nous adressons au plan divin peuvent alors être faites à nous-même, à l’âme dans le corps qui active JE SUIS, et non pas à une force extérieure, séparée de notre condition humaine.

La personnalité

La personnalité : 5 systèmes en interaction

Depuis l’ouverture consciente de mon canal en septembre 2006, j’ai abondamment été enseignée sur la constitution physique et psychologique humaine et notamment sur la manière dont personnalité est organisée. Ce sujet pourrait à lui seul faire l’objet d’un article ; je me contente ici aujourd’hui de citer les cinq éléments qui composent la personnalité humaine, dans l’ordre où ils m’ont toujours été présentés, sachant qu’ils sont en permanence en interaction.

Le système cognitif : il gère toutes nos activités de cognition, dont la pensée. Grâce à lui, nous raisonnons, nous mémorisons et gérons des informations, nous élaborons des concepts, nous évaluons, nous comparons, etc. Ce système est souvent appelé « mental » et prend alors une connotation désapprobatrice. En le nommant système cognitif, je lui conserve la noblesse de sa fonction, sans le juger.

Le système affectif : il gère nos sentiments, l’attraction et la répulsion, l’affection et la détestation, de l’amour jusqu’à la haine.

Le système émotionnel : il gère les quatre chefs de file des émotions que sont la tristesse, la peur, la colère et l’euphorie.

Le système d’identifications : il gère toutes les identités que nous nous donnons à partir des rôles, fonctions, places que nous expérimentons dans l’existence. Dès que nous disons « je suis… » en y ajoutant une information autre que « ce que JE SUIS », nous activons notre système d’identifications, nous nous reconnaissons au travers d’un des paramètres de notre dimension humaine. Emportant avec lui l’ensemble de la personnalité, ce système est souvent appelé « égo » et prend alors une connotation désapprobatrice. En le nomment système d’identifications, je le circonscris et lui conserve sa fonction, incontournable, sans le juger.

Le système d’appartenance : il gère notre besoin d’appartenir à des groupes humains tels que la famille, l’école, l’entreprise, les associations, les différents groupes sociaux formels ou informels au sein desquels nous agissons. Ce système nous rend plus ou moins sensibles au regard que les autres portent sur nous.

Et maintenant le corps…

Il reste un dernier élément que je ne vais pas définir mais que je souhaite citer juste à côté de ce qui est ci-dessus : le corps. Pour être rigoureuse je devrais d’ailleurs parler des corps puisqu’au corps dense, physique, s’accrochent nos différents corps subtils.
Je tiens ici à citer le corps physique car il est le lieu de vie dans lequel « JE SUIS » a mandaté « JE » pour être présent sur la terre. Par le corps physique, JE a toutes les informations nécessaires au pilotage de l’expérience terrestre. « JE » est en quelque sorte l’ambassadeur du monde spirituel au sein de l’humanité et le corps de chair est l’ambassade depuis laquelle il accomplit sa mission.

Nous humains, sommes invités à nous souvenir de qui nous sommes véritablement, à retrouver le sens de notre présence sur terre en vivant une spiritualité libre et incarnée, sous notre seule responsabilité et à partir des informations présentes dans notre conscience et notre corps. Si « JE » décide de reconnaître JE SUIS et de s’ouvrir à lui, aussitôt la conscience s’élève, s’élargit, l’intuition augmente, l’âme donne en abondance les ressources pour toutes les expériences de l’existence, l’apparente dualité est transcendée, l’unité JE SUIS/je suis se réalise.

Sortir de tous les esclavages

L’apocalypse que nous vivons actuellement nous conduit, si nous le souhaitons, vers notre souveraineté absolue, vers la possibilité de créer exactement l’existence que nous désirons pour nous et pour le monde. Bien qu’épris de liberté, nous maintenons bien souvent une posture d’enfant cherchant protection et autorité à l’extérieur de nous. Il n’est qu’à voir nos relations avec les institutions dont nous nous sommes collectivement dotés : nous passons de la plainte à la revendication, nous demandons des assurances et des garanties pour nous, autant que des sanctions pour ceux qui ont fauté, etc.

Les religions, ciment des groupes humains

L’évolution de la conscience humaine est marquée par un lent processus d’individuation. Avant de pouvoir dire un vrai JE, il a fallu que nous vivions d’abord l’expérience de l’âme-groupe dans des clans organisés, garantie de notre survie. Le clan était alors plus important que les individus qui le constituaient. Dans ces périodes tribales, claniques, la pratique religieuse était un ciment déterminant des groupes sociaux. L’athéisme ne pouvait pas exister, la spiritualité allait de soi et donnait lieu à une pratique collective, uniformisée avec dogme, vérité révélée et rituels identiques pour tous les membres de la communauté. Petit à petit les clans se sont agrégés donnant naissance à des sociétés qui se sont uniformisées en se dotant d’institutions. Les grandes religions monothéistes se sont installées un peu partout dans le monde, constituant des groupes encore plus vastes que les états, traversant les continents. Les religions se sont approprié la spiritualité au point que pour beaucoup, ces deux mots sont synonymes. Cette confusion entre religion et spiritualité est toujours une réalité aujourd’hui.

En occident, la fin du XIXème siècle et le début du XXème annoncent la fin de l’âme groupe. Industrialisation, urbanisation, découverte de la psychologie, émergence du marxisme, découvertes de la science matérialiste bouleversent nos sociétés en commençant à considérer de plus en plus l’individu avant le groupe. En même temps que la mondialisation économique s’installe et que l’argent devient un dieu, l’attention se porte de plus en plus vers la personne et son bien-être, le droit individuel rivalise fortement avec la morale collective, les religions amorcent leur déclin.

En 1905, la France a décidé de la séparation de l’église et de l’état, instaurant un principe de laïcité censé libérer le peuple de l’obscurantisme religieux. La conscience globale des français était-elle suffisamment élevée pour que nous soyons en mesure d’agir sans la peur de l’enfer et sans la culpabilité que les religions utilisaient pour garder leurs ouailles ? Etions-nous prêts à renoncer à un sauveur promettant des jours meilleurs ? Etions-nous disposés à être notre propre directeur de conscience qui sait se passer d’une morale pré-établie ? Un siècle après cette décision, force est de constater que la religion est toujours là, même si le credo a changé de destinataire, même si le rituel et la morale sont devenus profanes.

D’une religion à l’autre

Le scientisme, religion d’état ?

Si nous regardons aujourd’hui notre société, il me semble clair que les religions sont encore bien présentes. La pratique du catholicisme, du protestantisme, du judaïsme ont certes décliné, mais la science matérialiste citée comme référence indiscutable à tout bout de champ a pris un essor incroyable et la population est « priée » de croire les yeux fermés dès lors qu’il est dit : « il a été démontré, prouvé scientifiquement… » Les media ont remplacé les églises et les temples, délivrant désormais à domicile la connaissance officielle de la matière et des habitants de la terre, distillant une rationalité censée nous sortir des superstitions et des croyances, fustigeant et ridiculisant toute représentation du monde et des humains qui intégrerait l’Esprit. Le scientisme se pose en religion d’état d’autant plus fortement que la laïcité est devenue laïcisme.
Sous couvert du principe de laïcité, l’anticléricalisme continue de prendre sa revanche sur le pouvoir exercé par les religions, donnant de l’eau au moulin du scientisme qui cherche à nous « libérer des illusions métaphysiques et théologiques ». Seule la vision matérialiste a droit de cité dans les institutions où tout argument spirituel, même non religieux, est exclu. Tous les citoyens sont tenus de croire à la science telle qu’elle est enseignée dans les écoles, pratiquée par la médecine officielle.
Dans notre pays, la religion scientiste est religion d’état et ceux qui, malgré tout, s’obstinent à maintenir la réalité de la dimension spirituelle dans leur conscience, sont perçus comme irrationnels, rétrogrades ou auteurs/victimes de dérives sectaires. En France, avec l’arrogance des scientistes laïcistes, la vision spirituelle du monde et de l’être humain est devenue honteuse, inavouable, source de complexes. Elle a tout juste le droit d’être une sorte de loisir qui ne doit pas influencer notre manière de vivre notre quotidien et dont il est préférable de ne pas trop parler.

Pendant ce temps-là, une autre religion monothéiste traditionnellement implantée dans des parties du monde où le groupe est resté prédominant sur l’individu, a fait son chemin vers l’occident. L’islam, religion de la conquête et de la conversion du plus grand nombre, s’implante en proposant aux occidentaux « un prêt à croire et à bien faire », séduisant de nombreuses personnes qui ne voient pas le sens d’une vie basée sur l’argent et les plaisirs éphémères. Les imams, en prescrivant la conduite des fidèles et en les invitant à servir quelque chose de plus grand qu’eux, apportent une planche de salut à ceux qui sont perdus, même s’ils perpétuent une pratique courante en religion du « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ».

Enfin, parmi les religions bien présentes en France, on trouve aussi les courants spirituels orientaux venus d’Inde, du Tibet, du Vietnam  et autres pays d’Asie. Réincarnation, méditation, karma, swamis, gurus, ashrams, yoga font désormais partie du vocabulaire et de la culture d’un grand nombre de personnes. Même si les adeptes se défendent de pratiquer une religion, il est néanmoins toujours fait référence à un maître incarné qui montre la voie et offre la garantie de ne pas s’égarer.

Je pourrais aussi parler de la religion « anarchiste » des réseaux sociaux où l’affichage de soi-même et de ses opinions se fait  sans réserve, où les dénonciations en tous genres deviennent vérité absolue, où la publication de ses moindres faits et gestes donne sens à l’existence. Les réseaux sont devenus le sens de l’existence d’un grand nombre de leurs adeptes.

En finir avec l’obéissance à un maître extérieur, à un dogme

André MALRAUX en 1976

L’individuation est accomplie et le temps vient de construire les formes collectives d’hommes/femmes-Esprit au sein desquelles la responsabilité de chacun ne peut être déléguée, où la souveraineté de chaque être est une réalité permanente. Que l’on identifie ce nouveau paradigme à l’ère du verseau, à la cinquième dimension, à la Jérusalem céleste ou à toute autre référence, nous sommes arrivés à cette étape de construction qui requiert que les humains se souviennent qu’ils sont Esprit manifesté, détenteurs de puissance créatrice.

Visionnaire de cette étape du début du XXIème siècle, Malraux est souvent cité. Selon les cas, en vertu de cette confusion des genres dont il est question plus haut, on lui fait dire que ce siècle sera religieux, ou qu’il sera spirituel ou encore mystique. Dans une interview pour l’hebdomadaire Le Point de décembre 1975, Malraux a précisé sa perception des choses : « On m’a fait dire que le XXIe siècle sera religieux. Je n’ai jamais dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire ». Sa conviction était profonde puisqu’il disait aussi : « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux ». (Différentes sources dont l’article de Wikipédia consacré à l’auteur)

La révélation portée par l’apocalypse que nous vivons actuellement est sortie de tout ésotérisme, libérée de toute science occulte ou visible, elle est à la portée de chacun sans pratique ascétique ou discipline rigide. La révélation de notre véritable nature, spirituelle, est là dans notre corps de chair, offerte à notre conscience, n’attendant que notre décision de l’accueillir. Il n’est plus question de croire aveuglément ainsi que les religions ou les sciences nous y ont invités, il est question d’avoir conscience de qui nous sommes, d’avoir confiance en nous-même puisqu’Esprit nous sommes. La foi, conscience de notre réalité divine reconnue par notre JE, peut chasser les croyances mouvantes, les envies de suivre tout humain qui semble plus savant ou plus avancé que nous-mêmes.

Ce que Moïse fit pour les hébreux esclaves de Pharaon, nous avons à le faire pour nous-mêmes aujourd’hui : les tables de la loi sont dans notre corps,  le buisson ardent brûle à l’intérieur de notre cœur, la terre promise est celle sur laquelle nous vivons et où nous pouvons manifester l’Amour inconditionnel. Dès lors que nous mobilisons notre JE et que nous reconnaissons notre JE SUIS présent dans notre corps par notre âme dans nos cellules, nous nous affranchissons de toute autorité et protection extérieure, nous réalisons notre mission d’incarnation : être nous-mêmes, fidèles à notre essence subtile, créateurs joyeux de toutes les expériences que nous vivons.

La puissance pour remplacer le pouvoir

L’actualité de ces derniers mois ne cesse de mettre à jour les difficultés rencontrées par les humains avec leur sexualité. Sujet extrêmement délicat que je ressens d’évoquer ici, à l’appel de mon JE SUIS, mais que ma personnalité tend à vouloir censurer, par peur. Mais voilà que « JE » se mobilise et décide de suivre l’invitation de l’Esprit en proposant à ma personnalité de vivre l’expérience de cette communication en réalisant qu’il n’y a, en réalité, aucun danger si ce n’est celui que je crée par ma pensée me séparant de ma Source.

Homme puissant, femme amputée ?

Il existe un lien étroit entre l’énergie sexuelle et la puissance intérieure. Le langage courant en témoigne puisqu’il est question d’impuissance lorsqu’un homme a des difficultés avec son érection. Si la puissance est bien explicite pour le genre masculin, en revanche pour le genre féminin, cette dimension n’apparaît pas et même au contraire puisque notre conditionnement judéo-chrétien puis freudien, imprime dans la conscience collective que la femme serait un sous-produit de l’homme (Eve est façonnée pour Adam, à côté de lui ou de sa côte, qu’importe !), ou encore un homme dont les attributs sexuels seraient manquants puisque non visibles. D’ailleurs, en tant que petite fille, j’ai cru bien longtemps que je n’avais pas d’organe sexuel, tandis que mon frère lui était détenteur de quelque chose qui manquait chez moi. Cette croyance était d’autant plus forte que les explications maternelles sur la  procréation, directement sorties des manuels catholiques de l’époque, parlaient bien de l’utérus et des ovaires, mais jamais ô grand jamais du vagin ou du clitoris, parlaient de la fécondation mais pas des organes sexuels que la permettaient, parlaient du niveau biologique et sentimental mais surtout du plaisir qui pouvait se vivre. Je ne crois pas être une femme à part quand j’évoque cette croyance qui m’a donné du fil à retordre selon laquelle la femme serait un être amputé dont le sexe est preuve d’une blessure jamais refermée.

La logique de l’homme

Et pourtant, derrière cette apparente faiblesse de la femme amputée et désignée comme la pécheresse, l’empêcheuse de rester au paradis, se tient une véritable puissance : celle d’accueillir le sperme et de donner une descendance à l’homme. Sans la femme, l’homme est stérile, condamné à ne pas se reproduire, à ne rien laisser de semblable à lui après sa mort. L’humain mâle est dépendant de l’humain femelle pour se survivre à lui-même et cela est fort gênant, voire énervant. En toute logique les humains mâles vont donc faire en sorte de contrôler la germination de leur semence en prenant le pouvoir sur les femmes qu’ils choisissent pour procréer. Pour compenser sa sensation d’impuissance à se reproduire, certains hommes vont voir la pénétration comme un moyen de réaffirmer leur force virile, la femme possédée devant se soumettre à la domination de son partenaire sans que son consentement ne soit nécessaire. L’homme non conscient de sa puissance divine peut en arriver à user et abuser de sa force, de sa position dominante pour contraindre un être en position plus faible à avoir une relation intime avec lui. C’est ce comportement de survie animale qui est médiatisé avec tant de force ces dernières semaines.

Une illustration en avant-première
Le scandale de DSK en 2011 illustre parfaitement comment l’homme mâle persiste à ignorer sa véritable puissance. Dominique STRAUSS-KHAN en 2010 a tous les attributs du pouvoir : l’argent avec sa responsabilité au sein du Fond Monétaire International, la politique avec sa position éligible à la présidence de la république française, la famille avec une épouse riche, belle et célèbre. Cet homme est incontestablement influent et doté de possibilités d’agir selon son désir personnel en de multiples domaines. Probablement tous ces attributs du pouvoir sont-ils insuffisants pour que DSK ait conscience de sa puissance puisqu’il en arrive à contraindre une femme à avoir une relation intime avec lui. Enième tentative de sentir sa puissance, échec retentissant de sa recherche de toute puissance sur le monde par le contrôle et la possession de ce qui l’entoure, de tout ce qui l’entoure…

La logique de la femme

Séduire, séduire et encore séduire ?

De son côté la femme va vite comprendre qu’avec la sexualité et le désir qu’elle suscite chez l’homme, elle peut aisément manager les situations à son avantage, autrement dit manipuler son partenaire. Les moyens de séduire sont propres à chaque époque et à chaque culture, mais partout dans le monde, les femmes savent comment procéder pour être désirées, pour attirer l’homme fort près d’elles.
Pourtant, un peu partout dans le monde, la femme a longtemps été éduquée à ne pas sentir son propre désir et à ne pas avoir de plaisir dans sa sexualité. Une femme qui aime les relations sexuelles, qui assume son désir est encore aujourd’hui dévalorisée, source de moqueries et de désapprobation, perçue comme vulgaire : il est de bon ton que la femme se fasse désirer et de très mauvais goût qu’elle soit désirante.

Chez la femme non consciente de sa puissance, l’envie de séduire pour attirer l’homme et obtenir de lui des bénéfices s’oppose au souhait de préserver son intégrité physique, de garder à son corps sa noblesse en ne devenant pas un objet sexuel pour l’homme. La manœuvre est paradoxale et subtile puisqu’elle consiste à attirer l’homme au plus près, en lui faisant espérer de l’intimité afin qu’il s’attendrisse au point de devenir prêt à donner à la femme ce qu’elle attend, mais sans aller jusqu’à la relation sexuelle. Exercice d’acrobatie qui mobilise les techniques de séduction bien éprouvées telles que tenues vestimentaires sexy, parfums, maquillage, bijoux, etc. tout en jurant ses grands dieux que ce n’est pas pour plaire à quelqu’un d’autre que soi-même, et préservation de son intimité. A force de jouer avec le feu, il arrive qu’on se brûle… En matière de relations hommes/femmes, pour ne pas se blesser il est nécessaire d’avoir en conscience les codes sociaux, explicites et parfois implicites qui régissent les coutumes, quand bien même la femme souhaite que ces codes évoluent et même disparaissent.

Lorsque les femmes témoignent aujourd’hui des agressions sexuelles dont elles ont été l’objet, elles disent leur vérité, leur incontestable vérité. En se positionnant en victimes dénonçant publiquement des hommes qui les ont persécutées sexuellement, elles deviennent à leur tour des persécutrices en situation de prise de pouvoir sur leur prédateur, et demandent aux médias et au public d’être leurs sauveteurs. Ce mouvement de balancier maintient les protagonistes dans l’énergie victime/coupable, sans que jamais la conscience de la co-création de la situation ne soit mise en lumière. Je ne crois pas que cette prise de pouvoir des femmes, soit de nature à guérir les blessures ressenties. Rester dans ce triangle dramatique de victime-sauveur-persécuteur revient à rester en enfer, dans l’enfermement de la non conscience de la puissance divine et créatrice qui réside en chacun d’entre nous. Faire la guerre pour arrêter la guerre est une stratégie de survie inhérente à l’amnésie de la nature humaine et du sens de l’existence humaine sur la terre.

Un témoignage personnel
Mes peurs ont longtemps été très actives dans ma relation au corps en général et à la sexualité en particulier. Je n’ai pas appris à connaître cette énergie qui envahit l’être humain, j’ai plutôt appris par allusion et rappel de la morale catholique qu’il était mal d’y céder. J’ai interdit mon désir et mon plaisir avant de le libérer plus tard, bien plus tard. J’ai dit oui à des relations sexuelles par peur de perdre le partenaire qui était à mes côtés et dont j’espérais l’amour que je ne savais pas me donner. J’ai voulu séduire, allant parfois jusqu’à me trahir pour tenter de ressembler à ce que je croyais que l’autre aimait : je m’abusais moi-même et malgré moi, j’encourageais l’autre à abuser de moi.
Le cœur sensible au sentiment amoureux, je suis fragile dès que la perspective d’être aimée d’un autre humain se présente, dès que la possibilité d’être déchargée de ma responsabilité de me reconnaître se profile. Ma souveraineté est alors remise en cause, le maître que je sais pourtant être peut aisément redevenir un esclave. La sexualité est pour moi un facteur d’apprentissage, tout comme le sont aussi l’alimentation et l’argent, tous trois indicateurs de mon degré de pacification avec l’incarnation.
J’ai été formatée pour être une Eve à côté de l’homme. C’est ainsi que JE et mon âme ont considéré que je révèlerais le mieux par mes choix propres successifs, Lilith, la femme libre et consciente de sa puissance, celle qui ne se soumet pas pour avoir des miettes d’amour, celle qui est bien décidée à vivre pleinement sa souveraineté.

La puissance divine est en chacun

La lutte de pouvoir entre les genres humains a via la sexualité un terrain d’exercice, véritable champ de bataille dont il est question de sortir enfin, dans cette apocalypse d’aujourd’hui. L’énergie sexuelle n’est évidemment pas le seul facteur qui a installé la domination masculine dans notre histoire, mais cette énergie des profondeurs, cette force intime, est si essentielle que c’est celle qui émerge aujourd’hui dans la conscience collective de l’humanité et qui nous guide vers la prise en compte de notre puissance intérieure et, par conséquent, l’abandon des stratégies de survie issues de la croyance de notre coupure d’avec la Source, l’Amour principe créateur.

Tant que la puissance intérieure, divine, est ignorée, l’être humain cherche insatiablement à se rassurer par la preuve de son pouvoir sur tout ce qui l’entoure. Quête jamais satisfaite puisqu’il restera toujours des éléments échappant au contrôle. Ce n’est qu’en retournant son attention vers l’intérieur de soi que l’être humain, masculin ou féminin, rencontre sa puissance et trouve enfin la sécurité, l’inspiration de son JE SUIS pour conduire son existence terrestre.

Apocalypse now

L’apocalypse, c’est maintenant. C’est maintenant que nous avons la possibilité de regarder la vérité de notre nature spirituelle manifestée par la planète et l’humanité que nous formons. C’est maintenant que s’impose la nécessité de changer l’organisation des humains dans le monde. C’est maintenant que se révèlent les prémisses d’une humanité composée d’être souverains, responsables d’eux-mêmes, guidés par la joie, conscients d’être là pour participer activement à la spiritualisation de l’espèce et de la planète qui lui a été prêtée. C’est maintenant qu’il s’agit d’en finir avec les esclavages de toutes sortes en devenant le créateur conscient de notre réalité. C’est maintenant et tels que nous sommes aujourd’hui, que nous pouvons entrer dans la Jérusalem céleste munis de notre « JE », sceptre de notre souveraineté suprême et incontestable.

Nous n’avons nul besoin de nous développer davantage, d’apprendre plus, de lire encore les auteurs qui savent, de nous former pour nous perfectionner, de pratiquer des disciplines, nous sommes déjà ce que NOUS SOMMES, il n’y a qu’à le reconnaître. Une simple décision suffit : nous souvenir de qui nous sommes. Cette décision revient à ouvrir notre conscience à la guidance de notre JE SUIS, à être l’ambassadeur joyeux du pays de l’Esprit, à être d’accord avec nous-même, à considérer notre corps et notre personnalité absolument parfaits tels qu’ils sont aujourd’hui pour accomplir le dessein de JE SUIS.

L’Unité entre notre nature spirituelle et sa manifestation humaine sur la Terre est possible et nécessaire. L’apocalypse peut se faire sans douleur dès lors que nous ne résistons pas au mouvement de fond qui soulève notre conscience, dès lors que nous disons pleinement oui à notre volonté divine d’être là aujourd’hui pour contribuer à l’avènement de l’Amour sur la terre.

33 contributions

  1. Merci Marie-Odile,

    Avez-vous fait un dessin de votre vision de la personne?
    Un schéma où l’on peut voir comment sont organisés les différentes instances.
    Cela m’aiderait beaucoup à vous comprendre.

    Fraternellement,

    1. Le malaise concerne l’ensemble du paragraphe ou une phrase en particulier, tirée de son contexte ? J’ai tenté ici de sortir de la dualité, d’avoir une vue de la situation sans accuser ni défendre. La dénonciation publique de personnes par une victime, quel que soit son genre, me paraît occasionner une surenchère de violence et ne me semble pas réparatrice des traumatismes vécus. Bien évidemment, je parle depuis ma propre expérience et observation.
      Je peux tout à fait entendre des désaccords sur mon point de vue.

  2. Bonsoir Marie-Odile,
    Vendredi dernier, j’ai eu une expérience particulière.
    J’ai 66 ans.
    Mon compagnon, très formaté par une famille qui rejette toute forme de spiritualité, a accepté par amour pour moi, que nous rencontrions un énergéticien. Le miracle s’est produit: il a ressenti son âme se déployer dans son coeur!
    Depuis cette expérience, nous conscientisons beaucoup de choses: notre couple part sur de bonnes bases, la confiance est là et nous pouvons nous épauler. Lorsque l’un de nous « est dans le mental », l’autre peut lui rappeler de revenir « dans le coeur ».
    Pour l’instant, nous en sommes là.
    J’ai une question à vous poser.
    Hier, j’ai été très touchée par la vidéo que vous avez faite avec Jacques, le dentiste. Je l’ai envoyée à mon compagnon parce qu’il a de gros problèmes avec les dents. Il m’a demandé pourquoi vous parliez de Jésus.
    Lorsque la spiritualité est laïque, elle peut toucher tous les êtres de la terre et dans ce cas, comment expliquer les choses?
    Pour moi, c’est l’énergie du Christ qui est convoquée.
    Est-ce que la spiritualité est faite pour parler aux anciens catholiques?
    Je vous remercie pour votre réponse et je vous envoie beaucoup d’amour.
    Claudine

  3. Bonjour,
    Votre article est vraiment intéressant.
    Vous rappelez qu’André Malraux disait : « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux ».
    Pour ma part, je remplacerai simplement le mot « dieux » par celui de « Déesses ».
    Alors en effet, les convulsions sociales prédites par l’Apocalypse vont devenir une réalité. Mais ce n’est pas une révolution, c’est une Évolution pacifique qui va changer le monde.
    Cela ne viendra ni de la politique des vieux gouvernements, ni de la dynamite des anarchistes, ni de la science des « faux-savants », mais d’une force plus puissante que toutes celles-là : de la parole de Vérité qui secoue et ranime les esprits, de la parole de la Femme qui fait vibrer la conscience des hommes.
    C’est d’elle que vient la Vraie Science, qui va donner au monde une foi nouvelle.
    https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.fr/
    Cordialement.

    1. Bonsoir,
      Merci beaucoup pour votre contribution qui vient renforcer ce que je perçois aussi. Et puisque nous citons les auteurs, ajoutons Aragon qui disait que « l’avenir de l’homme est la femme ». De ma propre expérience et de ce que j’observe, je déduis en effet qu’il est nécessaire que la femme découvre et accepte sa puissance divine pour regarder ensuite l’homme masculin dans sa puissance. C’est alors que pourront cesser les rapports de force et autres jeux de pouvoir, afin que l’Amour règne.
      Je suis allée faire un tour sur votre blog. Je suis impressionnée par la qualité et la quantité des infos qui y figurent. Que de sujets qui m’intéressent !
      Bien à vous.
      Marie-Odile

  4. Bonsoir Marie-Odile,
    Difficile pour moi de m’exprimer de cette façon, mais il y a un début à tout.
    Le « JE » est véritablement l’outil qui permet à chacun d’être « un maître qui maîtrise sa vie », un être souverain.
    Voici le moment pour moi où le sens de cette phrase, déjà lue et entendue maintes fois sous maintes formes, prend plus de sens, même carrément tout son sens.
    Elle m’a mise en contact avec un évènement qui a eu lieu hier pendant un échange avec une personne. A ce moment là j’ai corrigé une phrase en changeant le nous ( très habituel chez moi dans le contexte) par un je, et wouah j’ai ressenti une joie incroyable, une vraie victoire 😉
    Je pense, en restant vigilant, pouvoir utiliser cet outil plus souvent à l’avenir.
    Merci Marie-Odile
    Jacques

    1. Cher Jacques,
      Qu’il est bon pour moi de lire ton témoignage. En effet, j’aime la confirmation que nos initiations ont lieu désormais dans la vie quotidienne, que c’est en ayant le courage d’essayer d’autres comportements que nous créons un véritable changement.
      J’aime aussi percevoir ton amitié qui me va droit au cœur.
      Un grand merci à toi, grand frère.
      Marie-Odile

  5. Bonjour,
    Merci Marie-Odile pour ces réflexions qui viennent compléter et développer nos précieux récents échanges.
    Cela m’inspire et vient nourrir en moi cette soif de comprendre – il est bien encore là ce besoin de lire plus, d’apprendre encore… 🙂 -.
    Tout cela mijote et vient aussi me rappeler que tout est en déjà en moi et qu’il me suffit de reconnaître qui je suis.
    Bonne semaine !

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